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ARGUMENT |
« -Tu n’es plus un enfant ! – Mais alors qui suis-je ? » Ce questionnement, entre identité et identification, interpelle le corps soumis à la révolution pubertaire. Cette transformation confronte les adolescents aux regards de leur entourage familial, de leurs pairs et de l’environnement sociétal qui leur renvoient souvent l’image inquiétante d’un étranger. Mais qu’est-ce que le corps ? Entre investissement narcissique et objectal, le corps est à la fois corps anatomique, physiologique, corps identitaire et libidinal. La sexualisation du corps pubère implique d’intégrer le sexuel infantile polymorphe sous le primat de la génitalité et de la nouvelle « potentialité orgasmique ». Le corps est en première ligne des préoccupations de l’adolescent qui subit sa métamorphose et le voit souvent comme imparfait, dysharmonique. Il peut être à l’origine de fantasmes de maîtrise, d’autoengendrement et de « troubles dans le genre ». Il devient parfois le théâtre d’un scénario psychopathologique qui met alors en scène le corps meurtri, scarifié, maltraité, fétichisé ou malade somatiquement. Mais comment le psychisme intègre-t-il le corps pubère ? Le corps pubère devient source et lieu de projections fantasmatiques dominées par la réactivation du conflit oedipien jusqu’alors refoulé. L’économie libidinale de l’adolescent est bousculée par la poussée instinctuelle. Il est alors obligé de trouver de nouveaux investissements, ignorés par le corps infantile. Les défauts d’organisations internes précoces, les divers traumatismes, peuvent atteindre le corps propre, comme le corps social infiltré par les problématiques identitaires, les agirs et les manifestations violentes, fréquentes à cet âge de la vie. Mais comment soigner le « Mal Être » adolescent à une époque envahie par les avatars que diffusent en continu les écrans d’un monde traversé par des bouleversements majeurs ? Les réseaux sociaux ne participent-ils pas, par la production d’images et d’identités de substitutions idéalisées, de la fabrique de symptômes psycho-corporels ou somatoformes ? L’entourage familial, comme la société, sont confrontés à la nécessité et à la difficulté de déchiffrer des récits qui se déclinent au présent dans une grammaire le plus souvent inconsciente. « – Si tu veux un ami, apprivoise moi. – Que faut-il faire ? – Il faut être patient. » Cette citation du « Petit Prince », qui illustrait le colloque du CAPA de 2011, « Soigner les adolescents, aujourd’hui comme hier ? », est peut-être une façon de proposer aux adolescents un mode de relation avec cet « ami » que pourrait devenir le corps pubère… Telles sont les questions qui seront abordées lors de ce XXIIème colloque du CAPA. |